De bonnes nouvelles pour y arriver. Le nombre de donneurs de plasma a augmenté de 31% entre 2022 et 2023. Sur cette même période, l’EFS a connu une augmentation de près de 70% de nouveaux donneurs. Si cette mobilisation est une excellente nouvelle, tant elle est essentielle, elle doit continuer de croître pour faire face aux besoins des malades : plus de 60000 dons de plasma supplémentaires seront nécessaires en 2025.
© EFS
Le plasma, vital pour soigner de nombreuses pathologies
Partie liquide du sang dans laquelle circulent les cellules sanguines (globules rouges, globules blancs et plaquettes), il contient des protéines et des anticorps, comme les immunoglobulines ou encore l’albumine, d’un intérêt thérapeutique majeur pour les patients. Utilisé pour des transfusions ou transformé en médicaments pour soigner des pathologies très différentes, le plasma peut soigner des personnes en réanimation, atteintes de déficits immunitaires, d’hémophilie, de certaines maladies auto-immunes, ou encore de troubles neurologiques graves. Ses usages n’ont donc cessé d’augmenter ces dernières années. Et les dons, en augmentation eux aussi, permettent à des milliers de malades d’aller mieux et d’améliorer leur quotidien et présentent des enjeux vitaux en matière de santé publique. La différence entre don de plasma et don du sang ? Un don de sang permet de recueillir les globules rouges, les plaquettes et le plasma. Pour un don de plasma, l'EFS n'extrait que le plasma et restitue les autres composants. Cette méthode permet de récolter 2 à 4 fois plus de plasma que lors d'un don de sang.
Des besoins en croissance et des enjeux de souveraineté cruciaux
Les donneurs sont de plus en plus nombreux : + 31% entre 2022 et 2023 et les prélèvements plus fréquents. Malgré la mobilisation des donneurs, de l’établissement français du sang (EFS) qui a poursuivit cette année encore ses efforts de développement de la collecte et de promotion du don de plasma, et de l’Etat qui a acté cet été un meilleur financement de la collecte de plasma pour 2025, les difficultés sont là : des besoins qui augmentent plus vite que les dons et une tension d’approvisionnement exacerbée par une dépendance aux importations. Depuis maintenant plusieurs années, il existe de fortes tensions d’approvisionnement pour les immunoglobulines, qui touchent aussi des patients en France. Le pays dépend en effet largement d’importations, depuis les États-Unis notamment, pour couvrir les besoins de ces patients en médicaments dérivés du plasma. « Nous estimons que 60 000 dons de plasma supplémentaires sont nécessaires dès l’année prochaine. Renforcer notre capacité de collecte nationale et augmenter le nombre de médicaments produits à partir de plasma collecté en France est un enjeu de souveraineté sanitaire et l’EFS a un rôle prépondérant à jouer dans cette filière. L’État a récemment acté un meilleur financement de la collecte de plasma. Cela permettra à notre établissement d’investir dans ses infrastructures, recruter du personnel et renforcer sa capacité de collecte. », confirme Frédéric Pacoud.¹
Agir, #ensemble
Comment faire ? Le don de plasma se fait uniquement en Maison du don et sur rendez-vous. Pour prendre rendez-vous, consultez le site de l’EFS dondesang.efs.sante.fr ou l’application « Don de sang ».
Bonne nouvelle pour les parisiens : en juillet dernier, une nouvelle maison du don a ouvert ses portes dans le 15e arrondissement de Paris, à deux pas de Beaugrenelle. Ouverte du lundi au samedi, elle accueille les donneurs de plasma mais aussi de sang et de plaquettes. Ce nouvel espace est nécessaire pour faire face aux besoins des malades mais aussi pour répondre à l’autosuffisance en produits sanguins. Il est désormais le plus gros centre de prélèvement d’Ile-de-France.
En décembre, lutter contre le cancer des enfants
Chaque année en France, près de 2 500 enfants et adolescents sont atteints de cancers. Même si le taux de survie à 5 ans dépasse désormais 80 %, ces cancers restent la première cause de décès par maladie chez les enfants de plus d’un an. Aussi, à compter du 16 décembre, sur une durée de 15 jours, l’EFS Occitanie soutient l’association Enfants Cancers Santé et s’engage à reverser 1 € pour chaque donneur accueilli. 36 % de produits sanguins délivrés chaque année permettent d’aider les patients atteints de cancers. L’EFS Occitanie va plus loin et soutient la recherche pour faire reculer la maladie. « 1 € donné, c’est 1€ reversé ; alors mobilisons nous pour donner à ces enfants et à leurs familles un avenir meilleur » témoigne Jean-Claude Aubry, Président d'Enfants Cancers Santé Occitanie. « Guérir plus et guérir mieux » les enfants et adolescents atteints de cancer, telle est la mission que s’est fixée l’association Enfants Cancers Santé en levant des fonds pour financer la recherche. La région compte 24 centres ouverts pour vos dons et 13 maisons du don.
La réponse à nos difficultés est collective et nous faisons toutes et tous partie de ce collectif !
Connaître toutes les collectes dans vos territoires : https://dondesang.efs.sante.fr/trouver-une-collecte
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