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Les espaces protégés en outre-mer : 80 % de la diversité biologique nationale

Les territoires d’outre-mer français abritent une biodiversité exceptionnelle, représentant environ 80 % de la diversité biologique nationale. Ces espaces sont protégés à travers des parcs nationaux, des réserves naturelles et des aires marines protégées. Ces écosystèmes uniques sont confrontés à de nombreux défis, exacerbés par le changement climatique, la pression anthropique et les conflits d’usages. Mais de nombreuses solutions sont déployées pour les projets, sans compter les nombreux projets opérationnels en faveur de la biodiversité dans les Outre-mer français qui naissent chaque année.


© Mohmed Nazeeh / Unsplash
© Mohmed Nazeeh / Unsplash

Des dangers multiples


Les écosystèmes ultramarins sont particulièrement vulnérables aux espèces envahissantes, à la déforestation et aux pollutions diverses. En Nouvelle-Calédonie, l’introduction de prédateurs non indigènes tels que les rats ou les chats met en péril des espèces endémiques. En Polynésie française, le corail subit un blanchissement accéléré en raison du réchauffement des océans. L’exploitation minière, l’urbanisation et le développement du tourisme exercent une pression croissante sur ces milieux. En Guyane, l’orpaillage illégal entraîne une déforestation massive et la contamination des cours d’eau par le mercure, menaçant à la fois la biodiversité et les populations locales. Le réchauffement climatique intensifie les phénomènes météorologiques extrêmes (cyclones, élévation du niveau de la mer), mettant en péril les habitats naturels. Les mangroves des Antilles, qui jouent un rôle crucial dans la protection des côtes, subissent une érosion accrue, fragilisant la résilience des écosystèmes côtiers.


A chaque territoire des solutions


Des dispositifs législatifs renforcés ont été mis en place pour protéger ces espaces, notamment la création de parcs naturels marins et terrestres. Le Parc Amazonien de Guyane, qui couvre plus de 34 000 km², interdit toute activité industrielle et favorise la cogestion avec les communautés autochtones. Le Parc Naturel Régional couvre une superficie totale de 6 998 km2, avec deux pôles : à l’Est les marais de Kaw et à l’Ouest les communes de Mana et d’Awala-Yalimapo. Outre le fait, d’abriter l’une des dernières populations stables de caïmans noirs au monde, le parc est aussi l’une des plus importantes zones de ponte des tortues Luth. La réserve naturelle de l’île du Grand Connétable à 15 km au large de l’estuaire du fleuve Approuague constitue la seule aire marine protégée de la côte amazonienne. On y recense des espèces marines rares ou menacées, comme les tortues vertes ou les mérous géants. Pour ses « Pitons, Cirques et Remparts », la Réunion a été inscrite sur la liste des sites naturels du Patrimoine Mondial de l’Unesco. L’île s’est dotée depuis 2007 d’une Réserve Naturelle Nationale Marine d’une superficie de 35 km², intégrant 80 % des récifs coralliens de l’île (dans le monde seuls 5% des récifs coralliens bénéficient de mesures de protection…). 15 communes se sont également fédérées en réseau, sous la marque Villages Créoles®, et se sont engagés dans une démarche de qualité responsable. Le réseau a pour objectif de participer au développement des populations et des territoires, et de contribuer à la préservation de l’environnement, des ressources naturelles, et de la biodiversité. Les initiatives de restauration, comme la replantation de coraux en Nouvelle-Calédonie ou la réhabilitation des forêts dégradées en Martinique, permettent de renforcer la résilience des écosystèmes. Alertée sur les menaces qui pèsent sur le corail par Denis Schneider, biologiste, la direction du Bora Bora Pearl Beach Resort & Spa a décidé de soutenir la mise en place d’une nurserie de corail.¹ L’intégration des populations locales dans la gestion des espaces protégés est un levier clé. Des modèles de gouvernance participative, tels que la gestion communautaire des pêches aux îles Loyauté, contribuent à concilier conservation et développement durable.


Trois appels à projets et 400 000 €


Chaque année, l’Office français de la biodiversité (OFB) consacre une enveloppe financière spécifique de 400 000 € pour soutenir des petits projets opérationnels en faveur de la biodiversité dans les Outre-mer français. Le programme TeMeUm et les 12 membres de son Comité des Partenaires proposent trois appels à projets. Lancés le 10 mars, ils courent jusqu’au 4 mai.


L’appel à micro-projets a pour objectif de favoriser un effet levier à la mise en place d'actions comme permettre à une jeune association de lancer un premier projet. Les micro-projets durent un an et sont financés jusqu’à 15 000 €. En 2024, le microprojet lauréat de l’association La Voie Contée à La Réunion vise à réhabiliter et valoriser la faune et la flore de la Forêt de Nuages. Celui de l’association Vie d’Ô douce a pour objectif d’identifier les espèces de poissons d'eau douce de Wallis-et-Futuna. Enfin, le projet du Centre de découverte de la forêt guyanaise (CEDEFOG) vise à sensibiliser et former à l’identification des graines et des fruits comestibles d’Amazonie et à leurs usages.


L’appel à compagnonnages offre lui aux acteurs de la biodiversité ultramarine une alternative pour se former sur un domaine spécifique. Le concept : organiser un séjour professionnel sur une période d'une ou deux semaines aux côtés d’une autre structure experte dans le domaine visé. En 2024, trois compagnonnages ont été lauréats des appels à projet, dont celui des associations Bwara Tortues Marines de Nouvelle Calédonie et Te mana o te Moana de Polynésie, qui vise à partager leurs connaissances et renforcer les compétences sur le suivi des tortues marines.


Enfin, l’appel à projets partenaires vise à soutenir les initiatives partenariales entre acteurs ou territoires en faveur de la préservation de la biodiversité des outre-mer et portées par les membres du Comité des Partenaires du programme (CoPa). Seuls les membres du CoPa TeMeUm sont éligibles pour des projets d’un an financés jusqu’à 20 000 €. En 2024, trois projets partenaires ont été sélectionnés, et notamment celui du Conservatoire d'espaces naturels de Guyane qui souhaite organiser des journées d'échanges techniques sur le changement climatique à destination des gestionnaires d'espaces naturels et des partenaires de Guyane.²


Plus d’informations : temeum.ofb.fr/


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