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L’UE investit 4,8 milliards d’euros de recettes provenant de l’échange de quotas d’émission dans des projets innovants net-zéro


En octobre dernier, la Commission a sélectionné 85 projets innovants visant à atteindre l'objectif net-zéro d'ici 2050. Ces derniers recevront 4,8 milliards d’euros de subventions au titre du Fonds pour l’innovation, contribuant ainsi à mettre en œuvre des technologies propres de pointe dans toute l’Europe. Depuis 2020, date de lancement du Fonds, ce sont ainsi près de 12 milliards d’euros qui ont été mobilisés et un accroissement de 70 % du nombre de projets.



Une synergie entre politique climatique et le développement économique


La démarche de l'UE repose sur la conviction que la transition vers une économie à faibles émissions de carbone doit être accompagnée par des investissements stratégiques dans l'innovation. En utilisant les recettes de la vente de quotas d'émission, l'UE injecte des fonds dans des solutions technologiques et des pratiques durables qui peuvent réduire les émissions de gaz à effet de serre et favoriser la durabilité à long terme. En faisant ainsi converger politique climatique et développement économique, l’UE renforce la résilience des territoires et des industries européennes.


Des ambitions claires


L'ambition de l'UE est de devenir le premier continent « climatiquement neutre » d'ici 2050. Cet objectif ne se limite pas seulement à la réduction des émissions, mais implique également une transformation profonde des infrastructures, des systèmes énergétiques et des modes de vie.

Sélectionnés en France et dans 17 autres pays : Belgique, Danemark, Allemagne, Estonie, Grèce, Espagne, Croatie, Italie, Hongrie, Pays-Bas, Autriche, Pologne, Portugal, Slovaquie, Finlande, Suède et Norvège, les projets représentent de nombreux secteurs dont l’industrie à forte intensité énergétique, les énergies renouvelables (solaire, éolienne…), le stockage de l’énergie, la gestion industrielle du carbone, la mobilité à zéro émission nette (y compris maritime et aérienne, hydrogène vert…), l’agriculture avec des projets favorisant l’agriculture régénérative et l'utilisation de technologies numériques pour optimiser l'utilisation des ressources, réduire les déchets et enfin les bâtiments. L'UE souhaite renforcer la coopération entre les États membres, les entreprises et les institutions de recherche pour maximiser l'impact de ces investissements.

Les projets sélectionnés devraient être mis en place avant 2030. Au cours de leurs dix premières années de fonctionnement, ils devraient réduire les émissions d’environ 476 millions de tonnes équivalent CO2, contribuant à la réalisation des objectifs européens de décarbonation. Comment ? En réduisant les émissions des secteurs particulièrement difficiles à décarboner, en renforçant la capacité de production industrielle européenne et en renforçant la primauté technologique et la résilience de la chaîne d’approvisionnement de l’Europe.


Des enjeux majeurs


Outre l’ambition climatique, cette initiative soulève plusieurs enjeux cruciaux. La nécessité d'assurer une juste transition énergétique en soutenant les emplois et les communautés afin d’éviter des inégalités croissantes, surmonter des défis techniques et financiers importants, notamment en matière de recherche et développement, pour garantir que les solutions innovantes puissent être mises en œuvre à grande échelle.


En alliant ambition, innovation et durabilité, l'UE tente ainsi de répondre aux défis du changement climatique, mais ouvre également la voie à une économie européenne plus résiliente. Les résultats de cette initiative seront scrutés de près, non seulement pour leur impact environnemental, mais aussi pour leur capacité à transformer le paysage économique et social de l'Europe dans les années à venir.

Les candidats retenus devraient signer leurs conventions de subvention avec l’Agence exécutive européenne pour le climat, les infrastructures et l’environnement (CINEA) au cours du premier trimestre de 2025.

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