Pepeuf : une robe en papier au festival de Cannes
- camilleleveille8
- 27 mai
- 3 min de lecture
Fabriquer des carnets à partir de déchets de canne à sucre, les confier à des ateliers inclusifs, et les habiller d’illustrations d’artistes émergents : Pepeuf revendique un engagement à la fois écologique, social et culturel. Mais la jeune marque suisse ne s’arrête pas là. Il y a quelques jours, elle a fait défiler une robe en papier produit à partir de déchets organiques sur le tapis rouge du Festival de Cannes. Retour sur une action audacieuse et porteuse de sens.

Pepeuf : une démarche vertueuse
Jeune pousse, Pepeuf promeut une démarche responsable articulée autour de trois grands axes : l'écologie, l’inclusion et la culture. « Les carnets que nous fabriquons sont tous créés à partir de déchets organiques. Nat by Pepeuf, notre papier, est issu de déchets de canne à sucre. L’inclusion est également un pilier fort de la marque. La production des carnets est confiée à un atelier genevois employant des personnes en situation de handicap. C’est une manière concrète de concilier impact environnemental et impact social. Enfin, notre démarche est aussi culturelle. Tous les carnets produits mettent en avant des artistes peu connus qui acceptent de réaliser les couvertures des carnets. Nous leur offrons une certaine visibilité en inscrivant leurs réseaux sociaux » explique Jérémie Didi, le cofondateur de Pepeuf. Le papier des carnets produit est bien plus respectueux de l’environnement qu’un papier “classique”. L’empreinte carbone, transport compris, est quatre fois inférieure. Pourquoi ? « La fabrication d’un papier classique implique de la déforestation et met en danger la biodiversité. Certains animaux qui vivaient dans ces forêts sont chassés à cause de l’activité humaine » poursuit le dirigeant de Pepeuf. En moins d’un an, 20 000 carnets ont été vendus par l’entreprise, ces derniers étant disponibles dans 30 points de vente, dont 20 filiales de La Poste Suisse, partenaire historique de la marque.
Une robe en papier produit à partir de déchets organiques au festival de Cannes
En mai, le papier Pepeuf s’est invité sur le tapis rouge. À l’occasion du Festival de Cannes, la styliste Tania Zekkout a conçu une robe spectaculaire…réalisée en papier produit à partir de déchets organiques. « Tania Zekkout, une styliste avec plus de 30 ans d’expérience et ayant travaillé avec les plus grandes marques du milieu de la mode, a accepté de créer une robe en papier produit à partir de déchets organiques. Elle a utilisé 700 pages de feuilles A4 et a travaillé plus de 150 heures sur cette pièce. L’idée était de porter notre message lors d’un événement culturel et de montrer qu’il est tout à fait possible d’allier glamour, écologie et inclusion » raconte Jérémie Didi. Pour parfaire cette action, la maison suisse de joaillerie éthique AGUAdeORO a prêté pour 28 000 euros de bijoux.
La robe aura ensuite une seconde vie, des célébrités la dédicaceront, puis elle sera vendue aux enchères. Tous les bénéfices seront alors reversés à l'association A tree for you.
Frapper encore plus fort
Depuis le début de l’aventure Pepeuf, les deux cofondateurs de la marque misent sur l’audace pour se faire connaître. S’ils ne savent pas encore quel sera leur prochain “coup d’éclat”, ils sont sur d’une chose : être plus audacieux la prochaine fois. Pour l’heure ils souhaitent ouvrir une boutique permanente en Suisse et restent ouverts à toute proposition impertinente et innovante pour promouvoir les causes qui les anime au quotidien : l’écologie, l’inclusion et la culture.
Avec ses carnets durables et ses actions marquantes comme à Cannes, Pepeuf incarne une nouvelle manière d’entreprendre : plus responsable, plus inclusive, mais aussi plus inspirante. La jeune marque trace un chemin singulier, porté par une volonté claire de conjuguer utilité, cohérence et impact positif.
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