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Sport Planète : des actions concrètes pour des pratiques sportives éco-responsables

Priorité du ministère des sports et des jeux Olympiques et Paralympiques, l’adaptation du sport au changement climatique passera par le développement de pratiques sportives plus sobres, moins consommatrices d’énergies, plus respectueuses de l’environnement et plus durables. C’est sur ce critère de durabilité qu’a été conçue la candidature de Paris aux Jeux Olympiques et Paralympiques de 2024. Partagé aujourd’hui par nombre d’athlètes et organisations sportives, cet engagement pour une pratique sportive éco-responsable est aussi celui de la MAIF. Assureur de plus de 25 000 associations sportives et de plus de 30 ligues ou fédérations, elle a lancé fin 2019 le mouvement Sport Planète, qui rassemble les acteurs du sport autour d’actions concrètes au service de la cause environnementale.

© Nothing Ahead

Réconcilier pratique sportive et engagement environnemental

Si la MAIF a depuis longtemps inscrit son engagement en faveur de la protection de l’environnement dans ses relations contractuelles avec ses partenaires, ce dernier se traduit aussi par des actions concrètes portées avec des clubs et fédérations partageant ces valeurs. L’édition 2022-2023 de l’opération Chaque panier compte, conduite avec l’équipe de France de basketball, visait ainsi à sensibiliser aux enjeux de la préservation de l’eau et aux conséquences de l’utilisation du plastique sur la dégradation de l’environnement et sur la santé publique. Tous les points marqués par les joueur(se)s tricolores de matches de l’équipe de France se déroulant sur le territoire national pendant la saison ont ainsi été convertis en fontaines à eau, avec l’ambition de d’offrir 100 fontaines à eau aux clubs affiliés à la Fédération française de Basketball candidats. Quant au dispositif Tournée des Sables mené avec la Fédération française de volleyball, il déploie autour de certaines compétitions des animations à responsabilité sociétale et environnementale (vélo smoothie, stand de recyclage…).

Pour aller plus loin et « sensibiliser le plus grand nombre de nos concitoyens et former des générations de jeunes sportifs responsables. », la MAIF a lancé fin 2019 le mouvement Sport Planète. Un ensemble de ressources ( guides, vidéos de formation, émissions…) sont ainsi mis à disposition de l’écosystème sportif pour répondre à des enjeux allant de la gestion et réduction des déchets lors des événements et compétitions à la sensibilisation des participants, en passant par la diminution de l’empreinte carbone des événements ou les bonnes pratiques pour donner une seconde vie aux équipements sportifs… Une démarche à laquelle se sont ralliés des événements comme O’France, course d’orientation écoresponsable à Bloquère dans les Pyrénées Catalanes, Eco-rand’eau, parcours sportif pour canoé ou paddle visant à nettoyer la rivière et ses berges de Lacroix Saint-Ouen dans l’Oise, ou encore L’Odyssée de la goutte d’eau, projet itinérant sportif et écoresponsable des Women for Sea, qui retracent le parcours d’une goutte d’eau en descendant la Durance en VTT et kayak pour alerter sur l’impact de notre consommation sur le milieu marin Encourager une mobilisation citoyenne et collective « Le sport doit être un moteur d’engagement et entraîner dans son sillage une mobilisation citoyenne.» annonçait le 18 octobre 2022 le président de la MAIF, Yves Pellicier, en ouverture des Etats généraux de Sport Planète. Consacrés à l’avenir du sport dans un contexte de dérèglement climatique ils ont rassemblé 500 acteurs du sport, (athlètes, organisateurs d’événements sportifs, financeurs, formateurs...) pour réfléchir collectivement aux façons d’améliorer l’impact du sport sur la planète et d’utiliser la pratique sportive comme un outil de sensibilisation à ces enjeux. « Il va falloir qu’on soit courageux, car peut-être qu’il faudra revoir le format des compétitions, les lieux de pratique, les horaires de pratique… le dérèglement climatique va imposer une réflexion collective assez douloureuse. » a rappelé Virgile Caillet, délégué général de l'Union sport et cycle. Un vaste chantier donc, qui nécessitera une mobilisation sur la durée et un travail de longue haleine.

Parmi les pistes évoquées pour y parvenir : identifier des leviers permettant de faire pression sur les grandes instances, à la fois organisations sportives et étatiques. La société civile aura un rôle clé à jouer dans cette démarche aux côtés des acteurs du sport. Autre axe de réflexion : les outils permettant de subventionner l’éco-responsabilité. Certaines collectivités territoriales testent déjà des dispositifs en ce sens, à l’image de la Ville de Lyon qui prend désormais en compte l’impact environnemental dans l’attribution des subventions sportives. Les nouveaux formulaires de candidature contiennent des champs permettant des réponses ouvertes qui invitent les clubs à mettre en valeur leurs actions en la matière. Pour les accompagner, la communauté a publié un référentiel d’actions concrètes pour un sport plus inclusif et écoresponsable, diffusé à toutes les associations sportives référencées sur le territoire.

L’affaire de tous

Pour structurer son action et l’inscrire dans la durée, le mouvement Sport Planète a publié en février 2023 son Manifeste, véritable feuille de route du sport français pour une pratique sportive éco-responsable. A travers une série de propositions concrètes, l’ensemble des acteurs du sport impliqués s’engagent à adapter et modifier, parfois en profondeur, les comportements, pratiques et dispositifs existants pour limiter l’impact du sport sur l’environnement et placer l’écosystème en tête de la lutte contre le changement climatique.

Pour les organisateurs d’événements sportifs il s’agit d’abord de redimensionner ces rendez-vous en réduisant leur taille et en diminuant leur fréquence, de les relocaliser au profit de plus d’événements locaux ouverts à tous, mais aussi de travailler à réduire les coûts et l’impact du transport. Pour les éducateurs, formateurs et enseignants, l’objectif sera d’intégrer les enjeux de développement durable aux contenus des formations, de développer des contenus pédagogiques dédiés et adaptés à chaque public (école, organisations sportives…), mais aussi d’identifier des relais et interlocuteurs à tous les niveaux. Les athlètes et organisations sportives, quant à eux, devront à la fois montrer l’exemple et mettre leur image au service de la cause environnementale. Pour y parvenir, ils devront être plus systématiquement formés et sensibilisés à ces enjeux. L’approche de la performance sportive pourrait également être requalifiée, pour y intégrer un critère d’impact environnemental. Les partenaires économiques et financeurs du sport seront eux aussi largement mobilisés. Les sommes engagées devront en particulier être mieux orientées vers des actions à impact positif. Un impact qui devra pouvoir être mesuré. Par exemple en l’intégrant aux obligations de reporting extra-financier via les rapports de développement durable.

Les médias auront enfin un rôle essentiel à jouer pour donner à voir la transition qui s’opère dans l’écosystème du sport vers des pratiques plus responsables. Pour entraîner le plus grand nombre dans ce mouvement, ils contribueront à ré-enchanter le discours sur l’écologie en suscitant émotion et enthousiasme chez leurs audiences. Ils pourront pour cela compter sur les « écoaventuriers », à la fois pédagogues et acteurs de terrain, héros de l’engagement environnemental, et héraults de la transition écologique. « Je fais du vélo, du paddle… avec l’idée de toucher à chaque fois de nouvelles communautés de sportifs en les embarquant dans les émotions qu’ils aiment, mais aussi en les sensibilisant de façon positive et déculpabilisante, pour ne pas braquer et rendre la transition écologique cool plutôt qu’anxiogène. » expliquait Benjamin de Molliens, écoaventurier initiateur des expéditions Zero et partie prenante de ce manifeste. Manifeste ayant vocation à rayonner et dans le milieu sportif mais et largement auprès du grand public pour inciter le plus grand nombre à embrasser cette cause et passer à l’action.

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