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Travailler moins, produire mieux ? La semaine de 4 jours, un levier de performance durable

Et si réduire le temps de travail devenait un atout stratégique pour les entreprises ? De plus en plus d’organisations testent — et adoptent — la semaine de 4 jours, avec à la clé une productivité maintenue, une qualité de vie accrue et une empreinte carbone réduite. Tour d’horizon de ce modèle à travers trois exemples concrets.


© senivpetro - freepik
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Le mythe du présentéisme s’effondre


Pendant des décennies, performance et présence étaient indissociables dans l’entreprise. Pourtant, le monde du travail a profondément changé : télétravail, quête de sens, burn-out, démissions silencieuses. Dans ce contexte, la semaine de 4 jours s’impose comme une nouvelle piste conciliant « bien-être » des salariés et efficacité organisationnelle mais aussi responsabilisation et confiance.

Contrairement à une idée reçue, il ne s’agit pas de faire en 4 jours ce que l’on faisait en 5 sans changer les méthodes de travail. Les entreprises qui réussissent cette transition repensent en profondeur leur organisation : suppression des réunions inutiles, concentration des tâches à forte valeur ajoutée, automatisation des tâches chronophages, développement des compétences. Une démarche porteuse inspirante dans une certaine mesure, sans pour autant s’imposer comme un modèle unique.


LDLC, efficacité et stabilité


Le groupe LDLC, spécialisé dans la vente en ligne de matériel informatique, a instauré la semaine de 4 jours dès 2021, sans réduction de salaire. L’entreprise lyonnaise a observé un maintien de la productivité, une baisse de l’absentéisme de 25 % et une hausse nette des candidatures. 4 ans après la mise en place du dispositif pour l’ensemble de ses 1050 collaborateurs, Laurent de la Clergerie, président du groupe témoigne : « Cela a changé la vie des salariés, et cela s’est ressenti positivement dans l’entreprise. Je regrette simplement de ne pas l’avoir fait avant ! Non seulement l’équilibre de vie de nos équipes a bénéficié d’une nette amélioration, mais, en plus, le groupe a gagné en efficacité. »¹

La mise en œuvre a nécessité un travail de fond : suppression des mails hors horaires, adaptation des plannings, création d’indicateurs de performance revisités. Trois ans plus tard, l’expérimentation s’est transformée en modèle permanent. Beaucoup de franchisés veulent passer le cap, mais beaucoup hésitent. « C’est un risque à prendre, mais cela vaut la peine d’oser tant les bénéfices sont importants. » soutient le PDG.


Welcome to the Jungle, une approche test & learn


Welcome to the Jungle s’est lancée il y a cinq ans dans le dispositif de la semaine de 4 jours. Une vraie semaine de 4 jours, celle avec réduction du temps de travail et flexibilité à la clé. « Une condition essentielle pour assurer sa longévité » selon Jérémy Clédat, CEO.² Chaque entreprise est libre d’envisager son propre modèle. « Chez nous, il consiste à réduire notre temps de travail de 20 %, tout en maintenant une rémunération égale. Nos salariés sont « off » le mercredi ou le vendredi, en fonction des intérêts et contraintes de leur équipe. » explique le CEO. Des résultats clairs en matière d’efficacité et de productivité : il s’agit en revanche de repenser l’organisation et le management mais certainement pas de faire 35h en 4 jours au lieu de 5, ce qui serait contre productif pour les équipes, voir néfaste pour leur santé, notamment mentale. « Pendant la phase test du dispositif, nous avons fait appel à une équipe de neuroscientifiques, dont Albert Moukheiber et Emma Vilarem, afin de suivre l’impact de cette implémentation sur nos collaborateurs. Nos expérimentations qualitatives et quantitatives ont démontré que la semaine de 4 jours donnait aux salariés un sentiment plus fort de contrôle sur leur travail et sur leur existence. Ces chercheurs l’expliqueraient mieux que moi, mais ils ont mis en lumière cette forte corrélation entre la maîtrise de son temps et l’estime de soi, liée au niveau d’autonomie et de responsabilité octroyé aux salariés. » détaille Jérémy Clédat.


Yprema, sobriété productive dans l’économie circulaire


L’entreprise Yprema, spécialisée dans le recyclage de matériaux de construction, est l'une des premières entreprises en France à avoir instauré la semaine de 4 jours. Un choix qui s’avère payant pour sa centaine de collaborateurs mais aussi pour l’entreprise. 32h par semaine depuis 2024, 1 jour de repos supplémentaire par semaine, développement des compétences et maintient du salaire équivalent 39h font la satisfaction des collaborateurs. Une organisation qui a permis une augmentation des capacités de production de 12 % soit près d’un mois supplémentaire sur l’année avec des machines qui tournent désormais 44h par semaine, mise en place de la maintenance préventive et une augmentation du temps d’accueil commercial de 40%.

Mais cela nécessite un très gros travail en amont ainsi qu’un suivi régulier. Yprema s’est donc fait accompagner par des cabinets spécialisés. La méthode choisie fut celle du roulement : chaque collaborateur prend à tour de rôle un jour de repos. Ce choix assure la continuité de l’activité et développer la poly-compétence des salariés, ce qui leur permet de remplacer les collaborateurs absents. Le cadre de travail se trouve aussi amélioré par la diversification des tâches. Tous les salariés sont formés à au moins deux activités différentes et travaillent en binôme, afin que l’un remplace l’autre le cinquième jour.

Les salariés d’Yprema ne travaillent plus que trois jours par semaine les 6 derniers mois précédant leur départ à la retraite. Enfin, les collaborateurs à la retraite peuvent travailler une journée par semaine pendant environ 3 ans afin de transmettre leurs savoir-faire. Le secteur d’activité auquel appartient Yprema - l’industrie -, favorise la réussite de cette mesure.³ De quoi créer de l’emploi mais aussi amplifier son action en faveur de l’environnement avec notamment une diminution de son empreinte carbone ou encore des économies d’énergie.


Plus qu’un simple aménagement, la semaine de 4 jours affiche un schéma et des résultats gagnant-gagnant. Elle n’est toutefois pas sans risque et nécessite un véritable changement d’organisation, de management, plus globalement de mind set.

Mais dans un monde en quête de sobriété et d’efficacité, elle pourrait inspirer de plus en plus de dirigeants et d’organisation. L’entreprise serait elle en train de devenir aussi régénérative du temps…


 
 
 

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